Il pleut.
Bien sûr il pleut. Comment cela pourrait il en être autrement?
Est ce que j’ai le choix?
Est-ce qu’il me viendrait à l’esprit de peser sur ce qui se passe dehors avec mon état intérieur ?
Est ce qu’il me viendrait à l’esprit de communier avec lui, celui du dehors ?
Est ce que c’est la vie qui me propose de jouer ou de pleurer avec elle ?
Il pleut.
Parfois cela semble triste et froid. C’est humide et désagréable.
Parfois cela semble joyeux, si je pense à la Terre qui boit, aux plantes qui dansent, aux animaux… au plaisir d’entendre la pluie sur le toit bien abrité en dessous…au plaisir d’imaginer dans les nuages, des formes…au plaisir des gouttes de pluies sur les vitres, qui font un ballet…aux petites mares spontanées qui se forme, au bruit de l’eau qui rythme, de par son ruissellement, de par son tapotement, et qui m’invite à écouter le bruit de mon coeur…
Un dialogue. La Vie proposerait-elle un dialogue ?
Avec soi, avec l’autre, avec le monde? Avec le Créateur ? Avec l’intérieur ?
La vie encouragerait-elle à regarder en soi pour mettre de la douceur là où c’est dur, de la chaleur là où c’est froid ?
Et si ça me touche, cette pluie, car je pense aux larmes que je retiens tant ?
Et si j’en profitait pour y voir une invitation d’y déposer un fardeau…
La pluie, me regarde, autant que je regarde la pluie.
Terre, laisse moi me répandre en toi et irriguer les profondeurs. Mes profondeurs.
Tu me permets peut être de faire émerger ce qui est enfouit…tu me proposes, suivant ce que j’y vois, ce jeu merveilleux d’être à l’écoute.
Ton écoute. A l’écoute de moi. Quelle est cette petite pluie fine en moi ? Ce vent qui souffle ? Ce tonnerre qui gronde ?
Quel accueil je fais en moi pour ce qui nourrit mes terres intérieures ?
Est ce qu’il y a des ruisseaux qui se gonflent, des arbres qui se penchent, des animaux qui y dansent ?
Bien sûr, il pleut. Comment pourrait-il en être autrement ?