L’insécurité.
Elle procure des états anxieux, a son cortège de doutes, de « choix » éclairés par la peur, par le passé et donc par l’intérêt.
Tout en nous crie : « Je ne veux pas mourir! », tout en se dirigeant droit dans le mur.
Parfois, « je ne veux pas mourir » signifie aussi : « montrez moi comme je suis vivant! ».
Personne ne peut imposer à l’autre sa volonté, ses équations, sa vision du monde.
Le seul chemin possible est celui de l’être intérieur qui se dirige sur sa propre mer.
Naviguant à vue souvent, et c’est peut être bien plus simple comme ça.
L’insécurité, et son cortège de mémoires, de troubles encore enfouis, encore profond sous la peau, d’émotions et de non-dits.
On recherche activement de quoi la « calmer », de quoi assoir en nous la sécurité, la paix, la calme…une mer d’huile…
Et si c’était justement la tempête qu’il fallait traverser. S’il n’y avait rien d’autre à faire qu’à aller au bout de ce processus, quitte à se voir en position foetal sur le sol de la chambre.
La peur n’évite rien. Par contre, placée en première ligne, elle dirige tout.
La peur c’est le règne de la terreur sur nos âmes, c’est un bucher qui flambe dans les souvenirs de l’humanité, c’est une corde qui s’agite devant nos yeux sur cette branche.
Et nous craignons alors n’importe quel arbre.
C’est elle qui nous divise en tant de parties que nous perdons la connexion avec ce que nous sommes.
C’est l’identification à ces nuages sombres alors que nous sommes un Soleil.
Et nos yeux d’hommes de Terre sont si petits pour l’immensité du Ciel.
L’insécurité, ce peut être le panneau indicateur dont nous avons besoin pour prendre conscience.
Prendre ce feu à pleine main, s’en rassasier le cœur, s’en submerger les poumons.
Aller au delà de ce jeu là, de l’insécurité comme de la sécurité.
L’un en proue? L’autre en poupe?
Entrer dans cet état où ni l’un ni l’autre ne dirige notre navire
Gouter à cette chaleur là, dans le coeur, que rien, absolument rien, ne peut modifier ce centre. Rien ne peut l’altérer ou l’améliorer. Qu’Il est parfait.
Et retrouver alors la voie du seul acte humain qui vaille; cette grâce de la louange, cette joie du remerciement.