J’ai eu la chance de rencontrer un professeur extra-ordinaire, que j’aime beaucoup, et qui parlait de « pompe à rêves ».

L’idée, c’est de parvenir à se souvenir des rêves, afin de pouvoir en faire la matière première d’un travail sur soi.

Beaucoup de gens disent « ne pas rêver », ou » ne pas se souvenir ». La pompe à rêve avait pour but d’apprendre à garder une trace, un souvenir, des éléments ; afin d’avoir des informations sur notre monde inconscient.

Ainsi, noter chaque matin ce qui nous reste de la nuit passée, développe cette faculté.

Dans cette même veine, dernièrement en séance, nous avons pu évoquer l’idée d’une pompe semblable , une pompe actionnée par des questions ouvertes.

En effet, la « Question Ouverte » qui se manifeste régulièrement ressemble souvent à des coups de pelle dans la terre, mettant à jour des choses plus ou moins cachées.

La Question Ouverte invite à ne pas se fixer sur une réponse, mais bien à ciseler la question au plus près de ce qui est présent, de ce qui se révèle.

Les personnes controlantes ou cérébrales peuvent y voir le plaisir d’une « pause ». Ne pas avoir de réponses permets une véritable liberté. Autant nous avons l’impression qu’une seule réponse est possible, autant si nous nous permettons de jouer à ce jeu, mille questions peuvent être exprimées ; et à travers elle, un véritable cheminement intérieur.

Je m’autorise quelque part à dévoiler, à tâtonner, à prendre le temps d’explorer un sujet sans préciser ou viser un objectif.

Et parfois, cela peut être très salvateur. On gagne en légèreté, on gagne en souplesse.

Et étrangement, souvent on se rapproche de quelque chose qui sonne juste, qui sonne vrai pour la personne en cet instant.

Se poser « la » bonne question permets de trouver dans son sein la réponse dans le même temps.

On se permets ainsi de déblayer un terrain, on se mets en réceptivité aussi, des réponses qui viendront d’elles mêmes, on est vigilant. Un véritable jeu.