On peut entendre :
« On sait ce qu’on ne veut plus, mais on ne sait pas ce que l’on veut ».
Lorsqu’un vent de changement souffle sur nous, et que bouger les choses nous brûlent les doigts … les plus audacieux se détacheront de personnes ou de statuts, de situations qui apportent du conflit en eux.
C’est très bien, si cela est juste, impérieux, puissant.
Mais alors pourquoi (parfois) ce vide après coup ? Comme un contre-coup de l’audace, comme un effet secondaire du stress ou du courage qu’il a fallu déployer pour quitter un compagnon ou une compagne, quitter un emploi, dire une vérité, se sortir de mensonge ou de fausseté, retrouver sa propre vérité, se respecter…
Pourquoi , et comment, pouvons-nous attérir ensuite derrière un écran, dans un canapé, au fond de son lit ?
Où est la force et le courage que nous avions rassemblé ?
Savons-nous véritablement ce que nous voulons?
Nous sommes en mesure de percevoir que quelque chose est trop exigu, trop étouffant, anxiogène et nous crions à la Vie !
Nous partons, abandonnons, fuyons, délaissons, quittons. Nous courrons hors de la portée de quelque chose. Mais dans les bras de quoi, de qui allons-nous trouver refuge ? Avons-nous préparé une errance possible ? Des vivres pour une hypothétique traversée du désert ? un sac à dos ? une boussole ? Comment garder le cap ?
Car il y a un chemin à parcourir, pas forcement ardu, pas nécessairement long. Mais un chemin qui nous permets d’atteindre un but, un phare, un refuge, une maison, un nous même, un ailleurs, un autrement.
Pensons nous à cette destination lorsque nous partons ? Quelle est cette lumière vers laquelle nous voulions tendre ?
Même s’il peut y avoir méprise sur les pourquoi de notre départ, même si notre destination change en cours de route ; Tout est parfait , dans la mesure où le but restera toujours le chemin.
Pouvons-nous éviter des déboires, des déconvenues, des souffrances si notre destination était ébauchée, plus soutenue dans ses contours?
Ou tout du moins, si nous avions connaissance de certains points de ravitaillement le long de cette route. Certaines oasis. Certaines ressources, intérieures ou extérieures.
Nous ne sommes pas dans la minutie d’un voyage organisé, car la vie aime à faire des surprises et des cadeaux. Toutefois, connaître en nous ces points d’eau où nous pourrons étancher notre soif , reprendre courage, nous reposer un instant à l’ombre d’un arbre en toute quiétude…peut s’avérer extrêmement précieux.
Précieux pour notre corps, précieux pour notre esprit, pour notre voyage.
Dans cette idée, je vous propose deux exercices d’écriture à expérimenter :
Le premier est de faire une liste de choses qui peuvent être ressourçante pour vous.
La simplicité pouvant être la dernière chose à laquelle nous pensons.
Ainsi, écrire que prendre une bonne tasse de thé chaud en conscience est un vrai plaisir pour vous, deviendra un cadeau que vous vous offrez. S’il existe un jour où vous vous sentirez un peu perdu, un peu moins fort, un peu en besoin de réconfort ou de dynamisme, vous aurez un précieux allié.
Piocher dans cette liste peut vraiment être perçu comme une oasis bienfaitrice.
Qu’est ce qui me ressource ? Qu’est ce qui me fait du bien ? Qu’est ce qui me donne le sourire ? Qu’est ce qui me réconforte ? Qu’est ce qui me donne envie de danser ou de chanter ? Qu’est ce qui me fait me sentir calme, en paix, serein, plein de moi-même ?
Qu’est ce qui me donne ce sentiment de rayonner ? D’être dans l’intimité avec moi-même et me fait connecter ma force intérieur, ma Lumière, ma Joie, l’ Amour, la Volonté, l’ Intelligence ?Qu’est ce qui me donne cette foi, ce sentiment d’élévation, ce lien avec tous les hommes ?
Qu’est ce qui galvanise mon coeur, ravive mon esprit, anime mon corps, allume mon coeur, fait pétiller mes yeux ? Qu’est ce qui allume ce feu intérieur puissant et tendre à la fois ?
Notez tout ceci sur une liste, gardez là à portée de stylo, à portée de vue.
D’une part vous pourrez ajouter des choses au fur et à mesure, d’autre part vous pouvez vous nourrir de cette énergie, de cet sorte d’égrégore ainsi crée de tout ce qui fait de vous un Être connecté à son âme, à sa Nature aimante, à sa Volonté sereine. Un Être ouvert, joyeux.
Écrivez, décorez, dessinez. Ces choses révèlent des énergies belles et puissantes qui existent en vous de toute éternité. Elles les réveillent, les invitent, les animent. Ne vivez pas un jour en oubliant qui vous êtes.
Vous pourrez également le réaliser sous forme de cahier, de carnet de route ou de voyage à parcourir, de petit jeu de cartes à piocher au hasard, ou à choisir en les regardant pour trouver la ou les plus pertinentes au moment où vous en aurez besoin.
Le second exercice est une variante qui peut se faire au fil du temps, dans un petit carnet, un cahier, qu’on décorera à sa convenance. Il s’agit, à la manière d’un album photo, d’un recueil que nous pourrons prendre le temps de lire parfois. Sur ce carnet, vous noterez, au fil du temps, en quelques mots, tout ce qui vous apporte un sourire, une émotion de grandeur et d’ouverture, un sentiment de beauté, de vie, de sérénité, etc.
Des petites phrases « souvenir » en quelques sortes, d’un moment de vie simple, fugace, posé sur le papier.
Le sourire de mon enfant.
La caresse sur ma joue le jour où j’ai perdu mon père.
Le chat qui s’emmêle dans le sapin.
Les remerciements de la voisine pour lui avoir rendu service.
Le soleil qui se lève en Sardaigne.
Les rideaux plein de Lumière le matin où je sens ce bonheur d’être vivante.
Ce chant slave qui me transporte.
Un petit mot sur le frigo qui me dit Merci.
Un repas partagé en famille en musique. Etc. etc.
Je vous souhaite de beaux moments de relation à vous-même, dans la beauté et la splendeur de qui vous êtes.