Parfois, on vient me dire combien on est victime.
Des pervers peuplent le monde, le saviez vous?
Les pervers narcissiques semblent fleurirent de partout.
Les gros méchants font toujours la une.
Fait de société ? Mode Printemps-Hiver?
Avant, bourreau, c’était juste un (bon) métier…où est-ce qu’on a dérivé??

Parfois, lorsqu’on parle, on entends pas toujours ce que l’on (se) dit.
Ainsi, dans des mots comme : « J’ai vécu X années avec un monstre, je suis une victime, j’ai enfin ouvert les yeux, je me reconstruis depuis lors peu à peu »…
Parfois, on entends : « Je me suis offert cette expérience de vivre avec un bourreau, un pervers, un abject personnage. Je me suis offert cette expérience, choisie, d’être une victime. Comprenez vous, il m’était impossible d’endosser le rôle du méchant…moi à qui on a toujours demandé d’être gentil(le)…j’incarnais, pensais-je, la gentillesse même…et plus la « gentillesse » (le sacrifice? le don de moi?la résistance ??) me sortait par les narines et plus je vomissais, non pas ce dégout de vivre avec un tortionnaire, mais bien cette injustice d’attendre un sauveur qui n’arrivait jamais ! M’aurait-on menti toutes ces années, la vertu ne paye-t-elle pas?? Les méchants ne seront-ils pas tous puni? Ne gagne-t-on aucun point de mérite à ce grand jeu de la violence et du pouvoir, se dévorant l’un l’autre, et chacun en dedans de nous hurlant à la mort, hurlant à la vie ?!! Démasquez moi, soyez l’appui pour qu’enfin je me relève et m’extirpe de ce jeu aliénant et infernal ! Soyez cet espace de possible , cette faille, cette brèche afin que je puisse m’autoriser un « autrement »… oui, c’est dur ! c’est extrêmement dur d’avouer son « pécher », ses « fautes »… d’avouer que nous avons construit nos vies sur des mensonges, sur des masques et des impostures. Pas celles des autres, mais bien les nôtres. Tout ce à quoi nous avons dit un grand Oui! et qui ne s’appelait pas « la vie ».

L’illusion. Le contournement de soi. La non-reconnaissance. Vivre les yeux fermés. Qu’ouvrir ceux-ci semblent douloureux. Ma lumière va-t-elle me punir? Dieu va-t-il m’aimer encore? Qu’est ce que l’Univers attends de moi ?? Comment réussir à ressentir que tout ceci non plus n’existe pas, sans me sentir blessé(e) de m’être identifié(e) à cette mascarade…c’était combien? un an, dix ans, vingt ans? quel est le prix? aucun? et vous me dites que tout ceci est sans importance. mais j’ai envie de pleurer, moi, j’ai envie d’ hurler, j’ai envie que ce voile se déchire par ma rage!… ma rage, qui n’est qu’une soif inextinguible d’ AMOUR ! d’Amour de moi!!! je veux aimer, aimer ! Et c’est tellement tortueux dans ce labyrinthe contre moi-même !! je m’en fous qu’on m’aime, là n’est pas le problème, ceci est un détail, tout ce que je veux c’est être suffisamment dans l’abandon pour AIMER, pour me reconnaitre et m’aimer moi et jouir de cet amour à chaque seconde de cette incarnation, et ce, sans limite, sans limite aucune.

Et puis maintenant, je vois. Et puis maintenant, je vais pouvoir continuer à me découvrir. à me rencontrer. Toujours à mon rythme. Toujours avec les expériences sur-mesure. Merci pour le mouchoir, les larmes sont sèchent. Merci pour le miroir, sans masque, c’est assez chouette.