Les derniers bastions de luttes s’ébranlent et tombent au sol, démembrés.
Maintenant ,construire sans être tiraillé et sans mentir, sans faire de provisoire qui dure, sans vouloir faire de l’éternel avec une poignée de poussière, sans se tordre dans un exercice de style, sans être écartelé a l’intérieur de soi quand rien ne reflète la véritable nature.
La lutte, le combat ; quand, en soi, tout devient douloureux et tendu.
Parce que nous ne savons pas vivre ce que nous sommes, parce que nous donnons beaucoup plus d’importance à des choses fausses et illusoires.
Rien ne dure ici bas. Rien ne devrait nous effrayer.
Alors pourquoi cette lutte? pourquoi l’extérieur et l’apparence devrait dicter quoique ce soit?
Et comment lui laisse-t-on croire qu’il a plus d’existence et de consistance que soi?
Pourquoi ce « besoin » , croyons nous, de nous confronter ou nous façonner au monde?
Est ce toujours ce ‘moi’, semblant coupé de la Source , qui cherche sa pitance d’Amour, partout, sauf en lui, et qui, se formate afin de vouloir être nourrit, pense t il…alors même que n’importe quelle position, n’importe quelle mutilation qu’il se fera subir ne pourra engendrer qu’insatisfaction et peine, déception et frustration…puisque point d’Amour véritable n’aura.
Pouvons nous trouver une voie de rédemption en séparant le grain de l’ivraie, l’amour de l’attachement…cela pourrait constituer un pas.
Pouvons nous trouver une voie dans l’acceptation de ce qui est, dans l’accueil de la Vie… qui n’est autre que l’accueil et la vie de ce que je Suis.
D’autres avant ça l’ont écrit, l’ont dit, l’on chanté , hurlé aussi : point de salut sans ôter ses voiles.
Trouver ce que Je Suis , et qui n’est pas observable, me trouver où je Suis, et qui n’a pas de coordonnées gps … seulement en ôtant tout ce qui n’est pas soi, tout ce qui s’observe, tout ce qui se porte, tout ce qui se croit.
Se dénuder, totalement, dans ce pouvoir immense de la vulnérabilité.
S’offrir au monde qui déjà n’est plus le monde, car ainsi dévoilé la Vie ne peux plus être enceinte des contours de l’illusion.
En entrant dans cette rivière du vivant, en se laissant effleurer de tout ce qui s’y passe, sans aucune volonté de ne rien retenir, dans l’humilité que les choses sont en elle même , sans notre concours, et que nous sommes, sans le besoin d’autre chose, déjà entier et rayonnant, déjà plein et source d’abondance… voila le seul paradoxe : Être et non vivre tout ce que nous ne sommes pas.